De diviser les paliers par deux lorsqu'on prend
de l'O2 pur est le résultat de quelques simulations pour des tissus de durée
sursaturation critique différent. La première question à se poser c'est de
savoir qu'elle est le tissu directeur qui impose le palier qu'on est en train de
faire. A 9m ça peux être un tissus assez rapide si c'est le premier palier, ou
moyen, si les paliers ont commencé plus bas (hier on a allumé le palier de 21m).
Dans le premier cas (le tissu directeur qui nous stop à 9m est un tissus rapide)
il faut pas forcément diviser tous par deux. En fait la sursaturation d'un tel
tissu peut être d'un facteur allant de 2.57 à 3.15 (suivant les tables). Donc le
gradient d'azote entre la tension dans le sang et la tension dans le tissu est
de plus que 2. Prenons le cas où le tissu directeur supporte une sursaturation
de 2.57 entre sa tension et la pression ambiante. A 9m la pression ambiante est
de 1.9. donc sa tension d'azote est de 4.883. Le gradient d'azote est donc de
3.363 bar (4.883 - 1.9*08) et c'est se gardiens qui détermine à quelle vitesse
l'azote sort du tissus. Si on respire de l'O2 pur, le gradient est de 4.883. Or
ceci n'est pas un gradient deux fois plus grand et donc on ne peut pas diviser
par 2 le temps de palier. Dans la réalité, le gradins s'atténue rapidement et
l'avantage de l'O2 pur devient progressivement plus favorable (en fin de palier
le gradient est donné par le palier suivant). De plus les tissus directeurs vers
la fin de la plongée ont des coefficients de sursaturations critiques bien
inférieures à 2.57, généralement inférieur à 2. Pour des grosses plongées, les
paliers de 6 et 3m sont imposés par des tissus qui ont des coefficients de bien
moins que 2, donc l'O2 deviens vraiment efficace et la règle de diviser par deux
est bonne.
Conclusion. Pour une grosse plongée avec pas
mal de palier avant 9m, la règle de diviser par deux le temps est logique et
bonne. Pour une plongée où le premier palier commence à 9m il n'est pas
forcement bon de diviser la totalité des paliers par deux. Ainsi pour ce genre
de plongé sans trop de palier, autant les faires entièrement et prendre l'O2
juste comme complément.
Notons aussi que le raisonnement ci-dessus ne
tiens pas compte du faite qu'on a respiré de l'He pendant une partie du temps en
grande profondeur. Ce fait permet de commencer la décompression déjà bien avant
et donc de nous mettre dans une situation d'autant plus sécuritaire au niveau
décompression avec les règles que nous utilisons.
Finalement, à la question: quel gaz faut-il
respirer une fois l'O2 consommé, Il n'est pas bon de prendre le trimix. En
effet, si on ne sort pas de l'eau c'est par ce que la décompression n'est pas
terminée et que donc certains tissus sont toujours proche de la sursaturation
critique. Ainsi un trimix pourrait mener à une contre-diffusion isobare et
amener la tension au dessus de l'acceptable. Heureusement ceci n'est que
théorie, car en réalité, le tissus en question est déjà partiellement désaturé,
et à mon avis le risque est très petit sur le fin des palier. Toujours est-il
qu'il vaut mieux finir d'abord l'air et après passer au trimix si vraiment
nécessaire.
10 ocotbre 2007